06 juillet 2013

Ibrahimovic : un titre, des livres, et même un tampon !

Il y a cinquante et une semaines exactement, il arrivait à Paris. Vu de France, Zlatan Ibrahimovic était alors considéré comme une superstar du football européen, et comme le troisième meilleur attaquant du monde (derrière Messi et CR7). Inspirant la crainte par une taille et une stature aussi imposante que son égo, il était également adulé en tant que voyou des terrains.

Il s’agit tout de même le genre de type qui avoue sans fard :

 

J’aime humilier mon adversaire, ça fait partie de ma conception du jeu

 

Un an après, le voici devenu, on le sait, la nouvelle vedette des Guignols de Canal. Oui, aujourd’hui, en France, tout le monde parle le Zlatan.

 

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Ibra n’est pas encore une marque comme l’est Beckham, mais il est devenu une attitude, voire un langage :

Agir en situation de suprématie physique, technique ou tactique, dominer un adversaire de manière outrageante ou humiliante

Telle est la définition du terme « zlataner », inventé par les scénaristes des Guignols, qui fit son entrée dans le dictionnaire suédois fin 2012.

 

Ouverture du festival : « Moi, Zlatan Ibrahimovic »

 

Puisque Zlatan est devenu verbe, il s’est décliné… en librairie. Pas moins de six livres sont parus cette année sur lui. Un phénomène unique –à ce jour- pour un joueur étranger.

Le premier des six est le seul qui revêt un intérêt. Il s’agit de son autobiographie : « Moi, Zlatan Ibrahimovic » coécrie avec le journaliste suédois David Lagercrantz. Un demi-million d’exemplaires vendus en Suède, 45 000 en France à ce jour -parue chez Lattès.

 

Le filon des contre-attaques

 

Lorsque le livre paru en France, en janvier, Ibra en était à 18 buts en Ligue 1, et un livre. Quatre mois, plus tard, il en était à trente buts, trois cartons rouges et un titre d champion de France. Son aura n’avait pas changé, mais il était installé. S’est alors qu’il y eut un filon éditorial, un festival de contre-attaques, avec pas moins de cinq livres supplémentaires à lui consacrés.

 

Premiers à la relance le 19 avril, les éditions Jacob-Duvernet, avec un « Zlatan, le phénomène Ibrahimovic », biographie se voulant objective, signée par le journaliste Jean-Louis Gazignaire. C’est une sorte d’enquête, trop à chaud, sur Zlatan en phénomène médiatique, avec les avis d’anciennes grandes têtes du ballon rond (Michel Hidalgo), de joueurs (JPP), d’écrivains et de journalistes. Bilan : tiré à 10 000 exemplaires selon l’éditeur, l’ouvrage en est à 447 ventes à ce jour (chiffres Edistat, un des sites professionnels de référence pour les chiffres de ventes).

 

Dans la foulée : deux albums de bande dessinée. Les deux sont quasi-identiques, et proposent des strips d’une page, basées sur les déclarations du joueur :  « Zlatan Style » (Eds Hugo) et « Dans la peau de Zlatan » (Eds 12Bis). Des BD inutiles, qui veulent caricaturer mais n’y arrivent en rien. La seconde étant néanmoins illustrée par le même Philippe Bercovici que le livre, plus utile, chroniqué ici.

 

Enfin, en mai, pour clore la saison, deux petits livres :  « Zlatan Superstar » (City Eds) et « Brèves de Zlatan » (Eds Hugo). Ce dernier rassemblant les petites phrases de Zlatan. 609 exemplaires vendus à ce jour.

 

Et le tampon !

 

Dans ce filon, le pompon est… un tampon. On apprenait en effet récemment que le site  Latamponneuse.fr avait crée un tampon à sa gloire, où peut lire « Zlatané par Zlatan ».  Coût du tampon : 20 euros.

 

 

Bilan

 

Un festival de zlataneries, mille pour cent de marketing bien sûr, dont on n’est pas sûr qu’il puisse se renouveler pour une saison supplémentaire, mais qui peut poser une question sportive : le PSG deviendra-t-il aussi grand que Zlatan ? Et : que nous réserve la suite –du business- ?

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