04 septembre 2012

Coup de semonce : Olivier Adam absent de la première liste du Goncourt

Le même jour que la rentrée des classes, et que la une de Libé sur Christine Angot, les jurés de l’académie Goncourt annonçaient ce mardi la première liste du prix.

Douze heureux auteurs de cette rentrée figurent sur cette liste, dont deux pour Le Seuil, deux pour Fayard et deux pour Actes Sud, et deux Gallimard élargis (le Mercure de France appartient à la maison de la rue Gallimard).

Voici la première sélection du Goncourt :

 

  • Vassilis Alexakis pour « L’enfant grec » (Stock)
  • Gwenaëlle Aubry pour « Partages » (Mercure de France)
  • Thierry Beinstingel pour « Ils désertent » (Fayard)
  • Serge Bramly pour « Orchidée fixe » (JC Lattes)
  • Patrick Deville pour « Peste et choléra » (Seuil), lauréat du prix du roman Fnac la semaine dernière
  • Joël Dicker pour « La vérité sur l’affaire Harry Québert » (Fallois)
  • Mathias Enard pour « Rue des voleurs » (Actes Sud)
  • Jérôme  Ferrari pour « Le sermon sur la chute de Rome » (Actes Sud)
  • Gaspard–Marie Janvier pour « Quel trésor ! » (Fayard)
  • Linda Lê pour « Lame de fond » (Bourgois)
  • Tierno Monenembo pour « Le terroriste noir » (Seuil)
  • Joy Sorman pour « Comme une bête » (Gallimard)

 

La surprise est énorme de ne pas y trouver Olivier Adam, donné parmi les tout premiers favoris depuis des mois avec son beau (mais très clivant, lui aussi) « Les Lisières » (Flammarion). Quitte à ne l’y plus voir dans les listes suivantes, il eût semblé logique, rationnel, de le voir au moins dans cette toute première liste. Doit-on y voir une légère manifestation d’autonomie, comme les membres de l’académie en font régulièrement ?

Ce, eu égard à la qualité du livre, au statut de l’auteur (finaliste du prix en 2007), à la conjonction de son œuvre et de son âge. Le virage plus autobiographique que représente « les Lisières » semblait, en outre, correspondre aux canons fréquents du Goncourt. Et enfin, le rachat de Flammarion par Gallimard rendait ce scénario crédible : presque chaque année, Gallimard remporte ce prix, soit en son nom propre, soit justement par une des ses filiales (Le Mercure en 2007, POL en 2008). Ces dernières années, le seul Goncourt que la maison avait raté était allé à… Flammarion (2010 : Houellebecq).

Ferrari et Adam étaient donnés au moins finalistes à coup sûr. Il reste donc Ferrari.

Les prochaines sélections seront proclamées les 2 et 30 octobre, et le prix décerné mercredi 7 novembre.

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