09 mai 2013

Pour l’Ascension, Thierry Henry marque un but venu du ciel

C’était hier soir, à la veille de la fête religieuse. C’était à Montréal. A la 87e minute du match entre l’Impact Montréal et les New York Red Bulls, match comptant pour la Conférence Est de la Major League Soccer (le championnat nord-américain).

Les Américains menaient 1-0 lorsque Juninho tira un corner pour les Red Bulls. Tête d’un défenseur new-yorkais quand… Henry se retourna et marqua d’une retourné comme il n’avait plus fait depuis longtemps.

Peu après, les canadiens réduisirent le score, et manquèrent même d’égaliser dans les dernières secondes : l’Italien Marco Di Vaio avait réduit le score et sa dernière frappe toucha les deux poteaux. Trois dernières minutes spectaculaires, donc.
A 35 ans, Henry marquait son cinquième but de la saison, dans un championnat nord-américain où son équipe est en tête après onze journées.

Pour beaucoup, évidemment, ce retourné est illico devenu « le but de l’année ». Contentons-nous de l’admirer.

 

Pourquoi Henry, tout d’un coup ici ? Il est vrai que l’ancien attaquant d’Arsenal, statufié depuis l’an dernier à l’entrée du stade des Gunners, ne m’a personnellement jamais fortement ému. Pour autant, il est clairement le plus bel attaquant que la France ait eu au XXIe siècle, capable de marquer en coursant ou sur coup-franc. Et il est le fils spirituel d’Arsène Wenger, avec qui il s’imposa comme un des meilleurs footballeurs de la planète, superstar des surfaces, un des meilleurs buteurs jamais vus en Angleterre, élu en 2008 meilleur joueur de l’histoire d’Arsenal par les supporters du club. À peine entré dans le « club France » lors de la Coupe du monde 1998, où il fut avec David Trezeguet un des bizuts (les deux étaient coéquipiers à Monaco), il y marqua trois buts et devint champion du monde à vingt et un ans. En 2007, c’est-à-dire deux ans avant sa célèbre main qualifiant les Bleus pour le Mondial 2010, il avait dépassé Michel Platini et était devenu le meilleur buteur de l’histoire des Bleus.

De toutes les compétitions avec les Bleus jusqu’en 2010, il prit une part active aux victoires et aux désastres.
Loin de la vista de José Touré, il marqua pour tant des buts brésiliens, comme celui-ci aux Etats-Unis, l’an dernier.

 


Le but fantastique de Thierry Henry ! par evidenceprod

 

Plus gros salaire sportif français entre 2010 et 2012, il est passé à la septième place lors du dernier classement. Monaco, Juventus, Arsenal, Barcelone : Henry évolua dans quatre très grands clubs et quatre grands championnats. Champion de France, d’Angleterre, d’Espagne, d’Europe et du monde en clubs, champion d’Europe et du monde avec l’équipe de France : il détient aussi le plus beau palmarès du football français. Il peut en outre s’enorgueillir d’avoir joué avec les deux meilleurs joueurs des années 2000 : Zinedine Zidane en équipe de France, Léo Messi avec le Barça.

Alors, en cette période de ponts, ne boudons pas tout les figures footballistiques dont il fut, et demeure, capable.

 

 

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